MOT DU PRESIDENT NO 24

Bonsoir chers Amis et bienvenus à notre RS hebdomadaire. Permettez que je puisse d’abord adresser mes plus vifs remerciements à notre Ami Chryso qui a bien voulu nous accueillir chez lui et de manière très spontanée, gracieusement et en se donnant même la peine de réaménager les lieux.

Et pour embrayer avec mon propos, vous le savez sans nul doute, le Mois de Mars est celui consacré à l’Eau et à l’assainissement au Rotary.

L’eau potable et l’assainissement sont des droits inaliénables. Lorsque les populations, particulièrement les enfants, ont accès à une eau propre, à l’assainissement et à l’hygiène, elles mènent des vies plus saines et épanouies. Nous ne nous contentons pas de creuser des puits. Les membres du Rotary intègrent l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans leurs projets éducatifs. Lorsque les enfants apprennent comment les maladies se transmettent et les bonnes pratiques en matière d’hygiène, ils sont plus assidus à l’école. Ils peuvent aussi ramener ces leçons chez eux, augmentant ainsi la portée de notre impact. Le Rotary a lancé un défi à ses membres en leur demandant de travailler ensemble pour améliorer la qualité et l’accès à l’éducation, particulièrement pour les filles. Ils doivent ainsi collaborer avec les collectivités pour perfectionner la formation des enseignants, les programmes et les infrastructures en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène. Le manque d’accès à l’eau potable, d’équipement sanitaire et de ressources en matière d’hygiène est l’un des problèmes de santé majeurs dans le monde - et l’un des plus difficiles à résoudre.

Le Rotary travaille depuis des décennies à approvisionner les populations en eau potable en creusant des puits, ainsi qu’en installant des tuyaux,  des filtres, des éviers et des toilettes. Mais les difficultés les plus considérables surviennent après que le matériel est mis en place. Trop souvent, les actions commencent par être des réussites, mais celles-ci ne sont pas durables.

Pour l’ensemble des organisations, le coût cumulé des systèmes d’eau défaillants en Afrique subsaharienne représente à lui seul 1,2 à 1,5 milliard de dollars, selon les données compilées par le cabinet de conseil Improve International.

Les pompes à eau rouillées et les installations sanitaires délabrées sont monnaie courante dans certaines régions d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie du Sud, semblables à des monuments commémoratifs d’actions qui ne se sont pas montrées durables. Une étude réalisée en 2013 par l'entreprise indépendante Aguaconsult a fait état de ce type de problèmes que rencontre le Rotary au cours de ses actions, l’étude mettant l’accent sur le rôle de la pérennité dans une planification plus efficace de celles-ci.

C’est l’un des facteurs qui explique pourquoi le Rotary a changé de cap au cours des dernières années, afin de privilégier l’éducation, la collaboration et la pérennité.

Auparavant, l’équipement et les infrastructures étaient, pour la plupart, mis en place convenablement et bien accueillis, mais l'appropriation par la population locale, l'éducation et la pérennité faisaient parfois défaut. Souvent, les communautés ne recevaient pas un financement suffisant pour gérer les actions de manière autonome sur le long terme. L’un des obstacles à la durabilité est l’absence d’une participation humaine constante.

La Fondation Rotary a appris au fil des ans que la participation  de la communauté était essentielle pour générer des changements à long terme. A présent, les clubs qui demandent des subventions pour entreprendre des actions à l’étranger doivent apporter la preuve que les habitants ont contribuée à l’élaboration du projet.

Notre Club a soutenu, rien que sur ces 3 Dernières années 2  grands projets dans la mise en  des infrastructures dans le domaine de l’Eau, de l’hygiène et de l’assainissement. Il s’agissait de la réhabilitation des latrines à l’école primaire du Q3, à NGAGARA et du projet d’adduction d’Eau de KIGUTU. Mais justement aujourd’hui, qu’en est-il de ces dons mis à la disposition de la communauté ? Sont-ils toujours fonctionnels ? Malheureusement, tant de questions, sans réponses, mais qui tout de même, nous interpelle et nous mettent face à nos responsabilités : L’impact de notre Action dans la durabilité et dans la pérennité.

Comme le disait Ron Denham, membre du RC Toronto Eglinton(Canada), Club devenu chef de file international d’un programme d’eau et assainissement dans la Rift valley depuis maintenant 30ans, « aucune action n’est un succès si les communautés locales ne parviennent pas à assurer son futur. » La communauté devrait donc jouer un rôle dans le choix des problèmes à résoudre, l’étude des ressources disponibles, la recherche de solutions et la planification de la maintenance à long terme.

De plus en plus, cette réussite dépend de la collaboration avec des organisations qui fournissent des ressources complémentaires, un financement, une technologie, des contacts, leur connaissance d’une culture et autres spécialités. Penchons-nous donc sérieusement sur cette alternative, les partenariats qui permettraient surtout un accompagnement dans l’encadrement et la sensibilisation de la communauté, afin que celle-ci puisse prendre conscience de l’évidente nécessité de préserver ces biens. Ceci fera certainement objet d’un autre partage.

Et puisque l’Eau c’est la vie, comme le disait Octavio Paz (Ecrivain Mexicain) « Il faut boire l'eau en pensant à sa source ».

Chers Amis, je vous remercie  de m’avoir prêté oreilles attentives et je vous souhaite une bonne réunion.


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